Aujourd'hui la météo est plus agréable.

La pluie ne durera qu'une heure au matin puis enfin un rayon de soleil.


Le vélo n'est pas en très bonne état, il est très sale encore pour aujourd'hui.

Le pilote n'est pas mieux.


On file droit vers l'Est.

Sur la route on voit un bâtiment remarquable. Alors que tout autour ça ressemble à des cabanes en tôle où bien des petites maisonnette, on arrive sur un édifice.

On s'arrête pour faire une pause visite et laisser se reposer les jambes un instant après 2h de vélo.


En réalité on arrive dans le " château" en construction d'un vieil homme.

Au début je pense arriver dans un hôtel en construction vu la grandeur du bâtiment et la décoration déjà présente.

L'endroit est en travaux, seul quelques pièces du raid de chaussé semble fini.

Les ouvriers sont là avec leurs matériels et les matériaux de construction.

Puis on comprend que le vieil homme qui nous suit depuis notre arrivé, bien c'est chez lui. Il nous autorise à monter à l'étage.

Là c'est le grand chantier et même si le bâtiment n'est pas mon corps de métier il y a mon sens des opérations qui aurait dû être plus tard et d'autres plus tôt.

Puis on monte au 2eme étage.

Là c'est encore moins avancés dans les travaux, il n'y a qu'un sol en béton.

Et le papy visiblement vivant seul, se fait construire un palace dont il ne verra peut être pas la fin des travaux.....bref

On passe quasiment 1h chez lui car il nous offre le thé juste avant de sortir sa niole.

On reprend les vélos après 3 shooters de cette boisson pas très alcoolisé car certainement coupé à l'eau.


Dehors le soleil est présent.

Ça fait plaisir de l'avoir avec nous aujourd'hui.


On poursuit notre chemin vers l'Est.

La route est plate au milieu des rizières de riz.

Toutefois il y a un vent de face bien établi d'environ 20km/h.

Au fil des kilomètres, ce vent apporte avec lui un air iodé, chargé d'odeur marine.

On se rapproche de la Mer de Chine.

Je suis transporté par mes narines et mes jambes commence naturellement a appuyer plus fort. Vite vite allons voir la Mer !


Au bout de 40min a intensité soutenu je ne vois toujours pas cette entendue bleu devant moi. Et au vu de la taille des bâtiments devant moi qui me semble bien petit, je me demande où j'en suis !

Je suis encore à 10km du premier clapot !

Bon j'ai pas envie de continuer à me cramer pour rien....

Je m'arrête sur le côté et j'attends Saï.

On convient que nous allons d'abord voir la Mer puis nous cherchons à manger.


Arrivé devant cette étendue liquide, je me rends compte que.....je ne peux pas aller plus loin vers l'Est à vélo !

Il n'y a pas de terre avant le Mexique si je continue sur cette latitude.

Whouuua, le micro traumatisme dans la tête ! De la Mer de Manche à la Mer de Chine en vélo. Ça claque !!!

Bravo ROBINE ! Fait toi une photo souvenir.


Concernant l'environnement à cette endroit, on trouve du sable fin, des cocotiers au bord de la jetée, des petits vagues fuyant le large, quelques bateaux partant pour la pêche et....des quantités de déchets plastiques !


Il y a tout pour que l'endroit soit sympa avec la ville à proximité et des restaurants de fruits de mer sur le bord de Mer.

Mais tout ce plastique en fait un endroit désagréable où l'on n'a pas envie de s'éterniser.


On retourne en ville pour le déjeuner.

Il est déjà 14h passé et Saï a une contrainte, il veut du riz.

Ça fait déjà quelques jours que nous sommes au Vietnam et il est étrangement difficile de trouver du riz. Alors même que ils en font la culture partout !

On fait 5 restaurant mais à chaque fois c'est le même refrain, pas de riz que des noodles.

Moi je commence sérieusement à avoir les crocs et ça joue sur mon tempérament, je suis tendu, faut que je mange et vite !

On fait le choix de sortir de la ville et de tenter notre chance sur la route.

C'est peine perdue, on s'arrêtera manger une soupe de noodles au bord de l'autoroute.

C'est clairement trop peu pour moi au vu de ma faim du moment. Pour Saï aussi certainement. Je sors alors mon paquet de cacahuètes et on lui fait ça fête.


Je doit donc changer de Cap. Direction le nord pour aller sur Hanoï.

On roule alors 40km sur une route qui ressemble on plus à une autoroute qu'autre chose.

Les autoroutes j'en ai déjà fait plusieurs depuis le départ mais là c'est particulièrement désagréable et dangereux.

Ça conduit n'importe comment. Ça s'engage sur la voie sans regarder. Bizarrement ils regardent après s'être engagé, comme si il voulait jaugé de combien ils avaient échappé à la mort !

Et ça double dans tous les sens, le semi-remorque qui double la camionnette par la droite, pendant qu'une voiture arrive en sens inverse, et je me mets où moi? C'est pas parce que je suis le plus petit que je ne dois pas avoir ma place.

Bref c'est l'enfer ! Rarement j'ai eu l'occasion de sentir cette vulnérabilité en vélo.


On arrive dans une bourgade, on a fait 100km aujourd'hui c'est bon on s'arrête là.

On essaie de trouver une nha nghi house pour la nuit à l'abri des klaxon de la route mais impossible. Elles sont toutes sur le bord de la route.

Pas le choix alors !

Bon après le bruit n'est pas très dérangeant dans la chambre car....il n'y a pas de fenêtre! C'est vrai que 4 mûr en béton ça isolé mieux du bruit qu'une menuiserie hors d'âge.


Ce soir pas la même erreur qu'hier, essayons de s'améliorer, j'allume le ballon d'eau chaude avant de partir à la douche et j'attends quelques minutes.

Je profite de ce moment pour regarder le résumé de l'étape du jour au Dakar ( et oui quand c'est pas le GP, il y a toujours un peu de moto qui occupe mon esprit)


Aller demain rebelote ? 100km , pas de riz et un trafic de merde ??? Qui viendra verra.