300 jours de voyage.

C'est le bon moment pour faire un point ?

Hey bien la joie n'est pas là !

Pourquoi je fais ça déjà ? Quelle est la motivation qui te permet de continuer ?

Est-ce que tu as encore l'envie ?


J'écoute beaucoup de podcast depuis le début de l'aventure. Parfois je me projette à la place de l'invité et je réponds à la question posé.

Qu'est ce que tu retiens de ces 300 jours de voyage à vélo ?

Je répondrai que sur ces 15000km déjà parcouru j'ai vu un nouveau incalculable de Pelles de chantier et de camions bennes. Que tous les jours tu vois un homme avec une pelle entrain de déplacer un tas de terre. Que le monde est en chantier en quelques sortes !


Ma vie aussi c'est le chantier.

Encore une fois, je fais un choix, je prends un décision, je défini un axe et je mets tout en œuvre pour m'y tenir.

Aujourd'hui j'ai décidé de faire un détour de un jour pour rejoindre le prochain point d'intérêt. Sur la carte j'avais vu un peu de reliefs.

Arrivé à place il n'y a que 3 collines perdues dans la brume....

Génial, bonne idée!

La route était terriblement ennuyeuse et insipide. Gris, léger pluie, solitude et l'énergie d'une pile alcaline eco+


Quand j'arrive dans la ville de fin d'étape. C'est pareil que depuis plusieurs jours, c'est authentique mais ça manque d'intérêt.

Je prends, comme d'habitude car il n'y a pas d'autres solutions pour le moment, le nha nghi house room pour 1 nuit et un simple lit c'est 7e, on a connu mieux comme plan pour dormir.


L'histoire voudra que le spot intéressant dans cette endroit un peu vallonnée et à 30km d'ici. N'ayant pas suffisamment fait de recherche je loupe l'endroit à visiter !

Je n'y irait pas demain car ça ferait passer la journée de 120km à 180km. Pour une photo humide où il a un point de vue sur des rizières, non merci je n'irai pas, je vais continuer à regarder les rizières du haut de ma selle sur le bord de la route.


Bref aller, arrête de martyriser ton sors pour aujourd'hui. Ce n'est pas une une journée de célébration. C'est une journée de tourmente et de questionnement.

Une journée où tu dois supporter ta compagnie alors que le moral est pas loin du fond des chaussettes.


On sait quoi faire dans ce genre de moment désagréable, patienter, continuer à avancer et se concentrer sur les choses qui vont bien !

La santé c'est bien, le vélo c'est bien, le budget c'est bien ( enfin je crois....), et plus loin le meilleur te tends les bras.


De manière plus légère moins dramatique...

Ce matin j'ai quitté Hanoï.

J'avais pour objectif de passer dans un supermarché pour acheter du café, car mes stocks sont à 0 et je vais pas trouvé facilement (voir pas du tout) dans les villages. Dans Hanoï, il y avait beaucoup de vendeurs de café, en mode boutique souvenir à ramener pour offrir à la famille. Je suis allé me renseigner en boutique du coup. Le café bas de gamme était vendu 30e le kilo. Pouf c'est pas donné et au vu de mon équipement pour me confection ce précieux liquide noir, ça aurait été donner de la confiture aux cochons.

Alors je guette en sortant de la ville le magasin où je pourrais trouver du café a tarif " normal".

Voilà hop 2 paquet de café, j'ai de la place et je suis tranquille pour les prochains semaines.


Je reprends la route, je suis toujours dans Hanoï, cela fait juste 30min que j'ai quitté l'hostel. Soudain quelqu'un au bord de la route fait des grandes signes, puis rentrer sur la route et ses gestes sont de plus en plus " excité"…!

Puis je comprends que tout ce remue ménage c'est pour moi ! Je gars est de couleur blanche et à une sacoche de vélo à la main. Il veut me parler à moi du coup, il ne fait pas des signes pour attraper un taxi.

Je m'arrête et on fait rapidement connaissance.

Puis il me dit que j'ai bien choisi mon jour pour quitter Hanoï. C'est samedi il y 10h et nous sommes à quelques jours du jour de l'an chinois, tout le monde est de sortie pour préparer cette événement.

Effectivement là je me rends compte que le trafic est ahurissant ! C'est comme le périphérique parisien un vendredi soir à 18h. On est proche de la pire situation que l'on peut trouver en thermes d'intensité de trafic.

Et moi je suis là avec mon vélo et mon petit gilet jaune me disant que " tout va bien".

En faite ça ressemble à l'organisation qu'on les animaux aquatiques dans l'océan.

Les scooters sont semblables à un bac de maquereau, ça se m'ouvoient ensemble sans se toucher. Puis tu as les voitures, ce sont les otaries, agile elles peuvent se faufiler à travers les maquereau.

Ensuite tu trouves les requins, monstres au klaxon acérée, les maquereaux en ont peur mais le requin n'a que faire deux, tu auras reconnu les camionnettes.

Enfin tu as aussi dans cette océan de bitume le plus gros mammifères vivant sur terre, la baleine ! Toujours et encore ces bus fou furieux qui n'arrive pas à atteindre la pédale de frein, la grandeur de leur pare brise est semblable à l'énorme mâchoire du mammifères, près à engloutir le banc de maquereau.

Moi, avec mon gilet jaune, je ressemble à Némo et je ne suis le festin de personne.



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