5h30 le réveil sonne.

Il fait nuit noire au temple.

Est-ce que j'ai dormi avec ce couloucoucou ? Peu certainement, pas assez assurément.


Petit déjeuner au rythme normal, c'est à dire que c'est pas la course et je vais prendre dub temps pour le café.

Départ juste après 7h, la lumière du soleil est arrivé et sans surprise il va faire beau temps aujourd'hui.


La semaine avec Thomas et Juliette était bien pour plusieurs raisons malgré tout mon esprit est un peu sous pression. N'ai je pas pris trop de retard sur la route qui doit me mener à Singapour.

Alors je commence avec une idée simple, rouler le plus possible à la fraîche.


La fraîcheur du matin disparaît très vite, à 8h47 c'est déjà 39°c!


La profile de l'étape est en 3 partie, d'abord la vallée, puis un massif à traverser et terminé proche d'une grosse rivière.


Je commence la partie vallée, c'est déjà horrible. Déjà obligé de m'arrêter reprendre mon souffle et me mettre à l'ombre et de passer le maillot sous l'eau.


Après 1h30 dans la vallée sur du gros braquets j'arrive au pied du massif.


Le truc sur le papier est ridicule, 20km avec une altitude maxi de 340m.

Mais il va me mettre une claque.

Je fais 2 stop sur une tâche d'ombre sur la première partie de la montée. Ensuite ça va descendre un peu puis la pente va de nouveau s'inverser pour aller au "sommet".

Avoir besoin d'une pause dans ce massif me surprend. J'imaginais n'en faire qu'une bouché après avoir passé une semaine à pédaler tranquille sous la chaleur avec T&J j'aurais imaginé avoir une meilleure tolérance à la chaleur lors d'un effort.


Je croyais que la première pause me suffirait à reprendre mes esprits, calmé mon rythme cardiaque et faire baisser ma température mais visiblement pas.

La zone où je ferais ma deuxième pause est quasiment visible d'où je suis, mais je ne le sais pas encore, je me précipite et je reprends les commandes du vélo.

Voilà ça aura pas duré longtemps...


Je comprends pas ce qu'il m'arrive !

Pourquoi j'y arrive pas ?

Ha peut-être un élément de réponse avec le pourcentage de pente. C'est certainement supérieur à 20%. Aussi à cause de la température, avec les 41°c du thermomètre. Et le poids du bike qui ne maigris pas alors que j'utilise seulement 4 trucs de tous mon équipement !


J'arrive en haut de la 1er section qui grimpe.

Il y un mini temple ou bien une sépulture en haut.

Pour moi ça signifie un petit coin d'ombres et il y a quasiment tout le temps des donations, moi j'y vois un point ravitos !


Je mets le vélo sur la béquille, j'ai le souffle court, les jambes qui frisson, je marche d'une manière déséquilibré, l'impression de perdre l'équilibre à chaque pas.

Il y a un tank d'eau pour une section de travaux. Je ne vais pas boire de cette eau mais l'utiliser pour me rafraîchir et me prendre une rincette rafraîchissante.

Au pied du petit temple, je trouve 2 petites bouteilles de soda ouverte. Des fourmis nagent dedans.

Je bois les 2 en filtrant les protéines à 6 pattes.

Comme le père noël qui passe boire le verre de lait le 24/12, je me prends pour HAnouman et fait croire que le dieu passer par là récupérer l'offrande.


Avant de partir d'ici, j'allume 3 cierges, l'un pour le Passé, l'autre pour le Futur et le dernier pour l'instant présent.

Passage au tank à eau pour humidifier les affaires obligatoire.

Je reprends le vélo dans ce petit temple et le cierge du Passé est déjà éteint. Pas étonnant.


Je roule un peu, en serrant les dents....

C'est presque midi et je suis pas sortie de ce truc.


Ça recommence, la tête qui tourne et le souffle qui s'emballe.

Vite faut s'arrêter.

Arrive un petit bicoque de boisson.

Je m'arrête. Je salue la dame qui est là et je demande à m'assoir un instant.

Elle me propose de l'eau glacé, m'a tête doit faire peur.

je bois un peu et je ne résiste pas, j'ai sommeil, je ferme les yeux et je pars extrêmement loin !

Je subi.


Je reprends mes esprits et je me prends une glace et une sorte de granité typique d'ici ( glace pilée, sirop, lait concentré, bonbon gélatineux).

Un peu de sucre pour tenir jusqu'au prochain endroit où je pourrais manger.

Clairement je ne sais où cet endroit va se trouver et même si ce remplir de sucre n'est pas l'idéal je fais ça.


Au total je vais faire 8 pauses!

Toujours KO à chaque fois...je m'endors quasiment instantanément, l'hyperthermie n'est pas loin, on serait en compétition de trail j'aurais été mis hors course par l'organisation, mais comme l'organisation c'est moi personne ne stoppera dans cette " course à la destruction".


J'ai rien manger depuis ce matin il est 16h... Il me faut un truc, la ville de Ranong est encore loin.

je trouve de la papaya salad au 1er restaurant de bord de route disponible.

Là un papy souhaite partager une bière avec le voyageur du jour, je prendrai juste un verre pour ne pas le vexer.

Une dame qui passe récupérer sa commande pour nourrir sa famille ce soir me parle également. Elle me donne un stick rafraîchissant style Vicks , c'est très répandu en Asie.

J'accepte ça permettra peut être rafraîchir mon cerveau si j'enfonce le stick au fond des narines !

Après j'aurai préféré qu'elle me propose une place pour dormir dans sa maison car là ça va vite faire nuit après la papaye salade et j'ai pas de plan.


Rayon n'est pas loin je vais y arriver! Donne tout ce qui te reste !

Je roule 22 min après le stop papaya et je suis déjà obligé de m'arrêter.

Je vais multiplier encore les arrêts pour calmer mon système pendant les 1h20 qui vont suivre sur le vélo.

Encore 5km pour arriver à Rayong, mais c'est infini aujourd'hui. J'ai mal aux jambes et aux mains, je suis explosé et mon mental est à bout.


J'arrête un peu avant la ville, il y un temple ici, et même une source naturelle d'eau chaude où les locaux s'y baigne pour la fin de journée.

Je réfléchis avec les 3 neurones qui me reste, continue vers la ville mais je ne vois pas de temple sur la ville, je vais devoir chercher.... où bien je demande ici d'abord et les 3km restant je les ferais demain.


Sans difficulté particulière je suis accepté au temple pour la nuit, j'avais gardé un tout petit d'énergie pour faire ma demande un un léger sourire.


Je fais ma toilette comme un vieux, assis sur les WC, mes jambes ne veulent pas me porter !


Je trouve une portion de rikiki dans la rue.

Bon laisse tomber, aujourd'hui on mange rien c'est comme ça on verra demain.

Puis je suis tellement fatigué que je vais dormir instantanément.


C'est bon j'en ai assez je vais me coucher il est 19h30, un petit vieux comme je dis.


Il me reste beaucoup de kilomètres a faire et beaucoup de rédaction aussi car j'ai 8j de retard et j'ai même pas regardé le dernier GP.

Le gars n'a pas assez de difficulté dans la journée qu'il se met une pression par la dessus.