Aujourd'hui c'est lundi ! Les uns vont au travail moi je vais au vélo.

Je prends la direction de la Cappadoce pour aller voir des ballons voler dans les airs !


Je suis relativement a leurs, 7h30 sur le bike, j'ai rien oublié, feux!


J'imagine que la sortie de Ankara sera plus facile à cette heure matinale.

Comme de faite, il y a peu de circulation.

Ça grimpe d'entrée de jeux ! La montre affiche 16% de pente alors que je suis toujours dans la phase warm Up.

On prend son temps et son mal en patience.


Je file sur la gauche et je m'engage dans une petite route pour rejoindre un plan d'eau en contre bas.

Juste avant je jette un coup d'œil pour voir une dernière fois Ankara, effectivement il n'y a pas de regret quand au passage éclair pour récupérer car ce ne sont que des buildings à perte de vue.


La descente est abrupte !

Je prends vite vite de la vitesse et les virages sont en épingle.

Le mode Z5** est en veille pourtant car.... j'ai plus de plaquettes de frein à l'avant !

Ça y est c'est quasiment Métal Métal, ça fait du bruit et ça mors pas dur.

Heureusement que j'ai rien fait hier....

Il y en a pas très longtemps on verra plus tard, l'arrière est encore disponible ça suffira.


J'alterne entre route et chemin.

Ça grimpe parfois et j'arrive à passer sur le vélo.

Le soleil est déjà bien là et ça chauffe!

J'arrive à la fin de l'itinéraire de sortie d'Ankara après 45km et environ 3h de pédalage.


Maintenant que je suis sortie de la capitale je prends une voie rapide pour avancer à plus vives allure.

Ça ne dure pas très longtemps et je bifurque vers les terres pour rouler tranquille.


Bientôt le moment de passer au ravitos,

J'ai déjà parcouru 70km, je suis satisfait.

Je passe prendre un pain une conserve et un fruit puis je me pose sur l'air de jeux du village où des tables abritées sont disponibles.

Un peu en mauvaise état, je prends la moins pire mais cependant je fais un accro à mon cuissard en allant chercher les 2 oeufs dur cuit la veille.

Ça fera toujours une entrée d'air en plus pour évacuer la chaleur !


Je lis un peu et un agent municipal vient discuter... j'ai la côte avec les agents municipaux !


Il fait très chaud, j'ai bien avancé ce matin alors je ne repart pas dans l'immédiat, je vais patienter que le soleil tombe un peu.

Tiens mais ça serait pas le moment de changer les plaquettes ?

Je commence l'opération sur le trottoir à l'ombre d'un arbre.

Je fais ci, je fais ça....a bordel il me faut une pince pour retirer la goupille !

Bon, bloqué.

Je vais voir le voisin s'il n'a pas une pince à prêter 5 min.

J'aurais pas imaginer que c'était si "difficile" de trouver une pince !

Le voisin m'envoie dans un magasin de bricolage, et lui m'envoie chez le garagiste.

C'est à l'autre bout du village, j'ai tout marché dans le caniard après avoir remonté tout ce que j'avais retiré.

J'arrive chez le garagiste, c'est un peu le fouillis. J'arrive pas a distingué les clients des mécanos, tout le monde touche à tout....

Je me rapproche d'un papy dans un garage éloigné.

Je lui demande une pince, par chance elle est là juste sous mes yeux, facile de se faire comprendre !

Aller on recommence, les sacoches,la roue, changement de plaquettes, remise à niveau de la garde et réinstallation de l'attirail.

Il m'aura fallu plus de temps à trouver une pince qu'à faire l'opération....


Voilà là sa freine ! Il a de la niack !


Déjà 15h il est temps d'y retourner.

Je reste sur une petite route pour me rapprocher de Kulu.

Il fait si chaud que le bitume est littéralement liquide !

La montre indique 36°c , moi j'ai ressenti 80!

Ça colle littéralement le vélo sur place.

J'ai l'impression d'être dans le dessin animé Hercule, lorsqu'il va dans le Tartare par la petite péniche et que tout les âmes déchus le retienne !

Je me dis aussi qu'avec cette quantité de bitume sur les pneus ça les réchappes et il feront plus de bornes....


Ça y est Kulu est devant ! Plus qu'une dizaine de kilomètres.

Je suis depuis une 1/2 heures sur une voie rapide.

Plus j'avance et plus je me dis qu'arriver à Kulu n'est pas une bonne idée, c'est trop grand je n'y poserais pas la tente.

Le truc c'est que j'ai pas beaucoup à manger dans les sacoches, un peu de cacahuètes et des pâtes.

Autour de moi c'est des champs et champs jusqu'à l'horizon.

Oups mal parti cette affaire.

Il y a un petit village à gauche, je "traverses" pour aller chercher à manger et de l'eau.

Je trouve sur le market, malheureusement il n'a plus de pain et comme il n'a plus de pain il ne veut rien me vendre ( sauce tomate ou autre) bon je fais pas d'histoire, je ressors, tampis....


Je trouve la fontaine du village, j'y fais le plein d'eau.

Pendant ce temps des enfants viennent assouvir leurs curiosité.

On échange quelques mots via Google traduction et je leur explique que j'ai pas de pain pour ce soir....

2 min plus tard, la jeune fille revient avec un pain pour moi!

Trop mignon !


Bon j'ai eu ma dose pour aujourd'hui, j'ai plus beaucoup d'énergie, il dans 1h30 il fait nuit et je n'ai pas d'idée où dormir.

Je mangerais des pâtes nature avec un peu de cacahuètes et ce miraculeux pain !


Il y a un lac de visible sur la carte, mais c'est encore loin...

J'en prends la direction pour autant, je trouverai peut être mon bonheur sur le chemin.


Poufff j'en ais marre, le chemin se divise en 2 ici pour se rejoindre 15m plus loin.

C'est bon stop, si un véhicule vient il' aura toujours un passage.


Je me suis pas rendu compte mais le vent est fort dans cette plaine. Je l'avais dans le dos.

Je commence à douté de cet endroit mais je poursuis mon déballage.

Purée j'arrive pas à installer la tente, il y a beaucoup de vent, j'aurais besoin d'être deux pour tenir le tout.

Les rafales sont de plus en plus virulents, et si c'était l'annonce d'un orage ?

Ha bas la je serais mal car il n'y a aucun abri de visible.....


Une voiture arrive !

La tente est toujours à l'état de bâche au sol. C'est ma chance ! Saisie là !


J'arrête là voiture!

Un jeune et son petit frère. J'explique ma situation délicate, et il le voient bien car la tente a décidé de devancer la Cappadoce et s'envole au vent!

Le chauffeur passe un coup de fil à un ami et me fait signe de le suivre.


Je dormirai donc à l'abri du vent au pied d'une station de réseau de gaz, je rencontre le dit copain qui garde ici la nuit.

Il m'assure que la zone est sécur.

Je suis rassuré, bon par contre j'ai le projecteur du bâtiment dans le pif toute la nuit.....