Un peu trop dur aujourd'hui !


J'avais pas super envie d'y aller ce matin, j'ai pas trainer mais j'étais un peu désorganisé, ça n'avançait pas.


Faut dire que j'avais de la compagnie et je savais que ça allait me ralentir.

Hier soir à la nuit tombé, je fais bouillir de l'eau pour mes Noddles instantaneous et je suis en plein sur une fourmilière.

On commence à se chamailler un peu mais il n'y a pas match, j'ai le dessus.

Dans la nuit j'ai mal au ventre, je me sens pas génial, je sors me soulager.

J'observe un peu les étoiles,. elles sont dingues ici mais rapidement mon attention se porte sur autre chose.

Les fourmis sont partout ! Sur la tente,. dans les chaussures, j'avais laissé le cuissard dehors pour qu'il prenne l'air, les fourmis sont par dizaines dessus.

Bon là je perds grave la chamaillerie!

Je suis démunis face à cette armée de 6 pattes à 2 antennes !

Je retourne me coucher, en essayant d'en faire rentrer le moins possible, et...on verra demain il fera jour !

Là tu continues la nuit pas trop tranquille, et tu guette le moindre bruit suspect.

Je pense à mon cuissard ! Elles vont le découper en petit morceaux !


Après je refais l'histoire dans ma tête, elles sont sortis à la nuit tombée, peut être que ça ne travaille que la nuit et que demain avec le soleil elles seront répartis.

Comme de faîte, il doit rester seulement 5% de fourmis comparer à cette nuit.

Je balais d'un geste de la main celles qui ont décidé de faire des heures sup ce matin.


Voilà elles m'ont perturbé!

Réveil vers 6h30 il est quasiment 9h quand je prends la route.

C'est mon deuxième jour au Laos et je pressent un peu de difficulté.

J'aimerais atteindre la ville de Pakbeng, c'est à 60km mais il y a 1900m de D+ a faire sur de la piste.

Entre moi et la ville il y a donc un joli massif et quelques petites villages.

On verra ce que les villages auront à offrir....


Alors on m'avait averti que les pentes étaient dingue au Laos, je me disais qu'avec la MAE HONG SONG loop j'étais bien entraîné, mais ici c'est de la piste en gravier.

Je suis repartie au temps d'avant !

J'ai la sensation d'être de retour dans la Pamyr highway! Je m'emploie pour faire passer le vélo chargé de ses 5L d'eau.

Bien oui je ne sais pas si je vais en trouver en chemin.

Voilà alors c'est dur et c'est dur...

Déjà 2h de vélo et j'ai juste fait 18km, une vraie tortue ! Et pourtant je transpire sous les 35°c de la matinée.

J'ai l'impression d'être retourner dans la Pamyr highway je vous dis, la seule chose qui me ramène à ma réalité du jour c'est cette jungle verdoyant avec ses feuilles gigantesque.


Je traverse des petits villages, c'est unique, j'avais jamais vu ce genre de paysage avant. On se croirait dans un documentaire Arte.

Les cabanes en bois sur pilotis, qui donnent sur la vallée où un petit nuage essayé d'en échapper.

Tu traverses le village et il y a toujours 50 gamins de 3-4 ans qui te courent après et de te font coucou.

Il y a aussi les petits poussins et leur mère qui te coupe la route, sans oublier les petits chiots qui jouent ensemble.

Il y a clairement un problème de maîtrise des naissances dans les environs.

Tu vois la grande mère avec le visage creusé par soleil assis à attendre....son heure peut-être ?

Puis tu vois les femmes, donner le seins à toute cette marmaille. Mais attends... cette fille sur le banc devait juste avoir 17 ans.


J'enchaîne les montés, j'enchaîne les villages et je remarque une chose.

Quand la pente est vraiment très raide, elle est bitumée.

Ça aide un peu je prends.


Je suis à 12km du sommet, j'en peux plus et je suis inquiète. La carte n'indique aucun village d'ici la ville, donc je vais sauté le repas de la mi-journée.

J'ai pas voulu demander dans les petites villages pour....me faciliter la vie on va dire et aussi parce que certainement qu'il ne mange pas tous les jours ici.

Moi j'ai des litchi et une pomme avec moi.

C'est mon kit de survie pour aujourd'hui.


A la sortie d'un village, un jeune homme me fait signe, il a un petit commerce où il vend des trucs sec. Par chance Il a frigo alors je lui prends une boisson fraîche pour faire baisser la température interne.

En quelques minutes on se retrouve a 15 autour de la table et il y a notamment les "tamallou"…!

Une vielle homme me montre son épaule, me fait comprendre qu'il à mal et aimerais " une potion magique".

Mec, heu Monsieur, je ne suis pas docteur mais là tu as une luxation de l'épaule !

Je lui donne quand même ma crème à l'arnica que j'ai depuis Jobtien , elle est presque vide mais il est content. Après faut aller à l'hôpital c'est mieux....


Encore 6km et je passe le sommet.

À cette allure, sur cette piste, ça va me prendre 1h encore.

J'en ai ras le bol, c'est trop long aujourd'hui, je m'énerve un peu, c'est le signal.

Il faut que je mange un peu.

Je dévore ma pomme comme un morfalle, le litchi aussi mais c'est plus chiant il faut éplucher.


Ça va mieux je repars, je peux pas rester là, même si c'est beau !

Ouep ça c'est beau, préhistorique l'endroit.

Avec les cabanes sur pilotis et leur toît en panneaux tressé ça fait rêver.

Mais moi je suis dans l'enfer de la piste, de la poussière, et des pierres !

Je suis à deux doigts me ramasser dans une côte car il y avait un peu de glaize et l'arrière à perdu le grip. Mais je rattrape de juste.


J'arrive en haut et... ça descend pas.

La descente n'est pas franche, il y a toujours des petits coups cul à passer.

Parlons en du cul! J'ai l'arrière train en feu sur cette fin de journée.

La sueur mélangé à la poussière, parsemé des incalculable fesses de la selle sur les cailloux font que je n'arrive plus à m'assoir.

Pouf ça fait beaucoup pour aujourd'hui et c'est pas fini.


La descente devient enfin franche, ça plonge comme un nageur de 50m nage libre en finale olympique.

La route est bitumée sur cette partie, c'est vraiment de la route mais.... elle fait 2.5m de large. Tu croises pas 2 voitures!

Bon tu vas me dire j'ai pas vu de voiture de la journée !

Tiens la première est devant, elle est en panne et se fait tirer par un pick-up, dans la descente, super dangereux mais ils font comme ils peuvent ici.

Impossible de dépasser, je suis debout sur les freins pour pas m'écraser sur eux !


J'arrive enfin en bas, j'ai retrouvé la vallée.

Je suis épuisé ! Et pourtant la ville est encore à quelques kilomètres.

Aller courage tu y es presque.


Avant d'arriver dans la ville, il y a un groupe de personnes a table sur le bord de la route. Il y a de l'ambiance et je vois des assiettes sur les tables et un monsieur me fait un signe.

J'arrête direct! Il y a de la bouffe ici, il m'en faut.


On me donne une chaise, je sens tous ces regards sur moi, puis on m'apporte "les restes de la soupe".

Je ne sais pas comment le dire autrement, c'est plein d'os et d'abas , beurk beurk...

Puis on me tens un verre, mais il ne contient quasiment rien.

Pourtant le gars à bien une bouteille d'eau dans la main, pourquoi il n'a pas mis un grand verre ?

Innocent, je bois.... parce que j'ai soif....et hop c'était un alcool.

Ha c'est pour ça qu'ils ont tous les yeux vitreux !

Il y a vraiment plein de monde à cette endroit, il y a 2-3 personnes qui font de la musique et je sens bien qu'il y a un truc qui se trame à l'intérieur de la maison.

J'ai l'autorisation d'aller jeter un œil.

Au centre de la pièce, une caisse en bois et du monde qui s'affole autour.

On dirait un peu un cercueil tout de même.....


Je salue mes hôtes éphémère et je retourne à mon vélo.

Là là caisse en bois sort de la maison porté par plusieurs hommes, juste derrière des femmes en pleurent. C'était bien ça !

Et les gars il se mettent des timbale de l'espace en milieu d'aprem pour un enterrement, chacun sa culture !


J'arrive enfin à la ville.

J'arrive à retirer de l'argent car j'avais échoué hier.

Il me restait 4e sur moi ça fait un peu léger !

Je tente ma chance au temple pour dormir gratuitement.

Le temple est accessible que par des marche, en plus il n'y a personne. Bon bien c'est que ça doit pas être là ce soir.


Aller je me trouve une chambre pour la nuit.

Je fais ma lessive ( ça sera jamais sec pour demain !) ET je recharge les appareils électriques.


Je suis un peu cassée et il semblerait que demain soit une journée plus difficile encore !