L'objectif est à 100km!


Avec 1600m de dénivelé positif.


Rien d'effrayant en soit mais cette journée va me pousser mon mental.




Je suis entrain de ramasser mes affaires quand quelqu'un, le propriétaire, viens à moi et m'invite au café.


Ha génial ça tombe bien car j'avais mal géré mon eaux, je suis à sec, pas de café ni d'eau pour le début de l'étape.


J'arrive sur sa terrasse, effectivement il y avait une maison à 50m de l'abri en bois.


Il m'offre donc le café mais pas le petit dej...


Bon c'est déjà mieux que rien.


J'ai 3 gâteau sec avec moi je l'ai mangerai plus tard.


Puis il doit s'absenter, il me dit de prendre mon temps et que l'eau chaude est ici et il me laisse solo sur sa terrasse.


Je ne sais pas combien temps il va être parti, visiblement il partirait au travail d'après son petit niveau d'anglais.


Moi je ne vais pas l'attendre jusqu'à ce soir, c'est pas mon plan.


Je sors mes gâteaux pour aller avec le café, je ne vais pas rouler à vide!


Au même moment il y a un chiot qui arrive pour goûter à les mes gâteaux à la vanille.


Je fais le plein d'eau, du coup je suis à peut près pré pour débuter la journée, il est 8h45.


C'est alors qu'il revient du "travail".


Il me vois sur le départ, on se salut et go!




Début de journée facile, du plat , puis une grande descente.


Le soleil est là la température est agréable, j'ai juste un peu faim....




Une fois arrivé en bas je m'arrête faire la pause déjeuner, il est 11h40.


C'est de bonheur mais j'ai pas mangé ce matin comme à l'habitude, que devant moi c'est la difficulté du jour avec 15km de monté et surtout que c'est la dernière ville avant looooongtemps.


Je prends un bol de soupe au vermicelles.


Il n'y a que ça à manger, c'est bon mais c'est pas très consistant le vermicelles.




Je repars, il est 12h45, le soleil cogne dur là !


La partie montante arrive.


C'est le merdier tout de suite ! Camion -poussiere !


Ça va durer 2h comme ça ! !


J'ai pas trop envie mais j'ai pas trop le choix non plus.


Bon heureusement les sections en poussière ne sont pas si nombreuses.






J'arrive en haut. Je suis un peu fatigué !


Il me reste encore 30km pour arriver à mon but.


Ces 30km vont me tester dans la tête.


Car il ne sont pas plat, c'est en dents de scie sur une partie puis ensuite c'est de nouveau une pente pour aller chercher 1430m d'altitude.


Je résiste, je me dis que dans la souffrance j'ai un peu de chance d'être là, il y en a qui sont coincés sur leur lit d'hôpital pendant ce temps et ils préféreraient certainement être à ma place.


Je l'ai choisi ma galère, de faire 100km dans cette partie montagneuse du Laos.


Alors que j'ai du temps, j'ai encore 3j pour passer la frontière.


Mais non j'ai dit aujourd'hui là bas, a 100km, je vais essayer de ne pas perdre confiance en moi.




Puis au bout d'un moment mon corps s'associe à mon esprit, il en marre aussi !


Je m'arrête trouver un snacks et un soda.


Il me faut de l'énergie, je suis dans le mal, ça faisait un certain temps que j'avais pas été loin comme ça.


Ça s'explique car après les 2 dernière jours avec beaucoup d'heures de selle et des rations de nourriture trop petit, le corps fini par dire "pouces"




Je bois mon soda, écroulé sur cette chaise en plastique. Devant moi le vélo, lui n'a aucun problème il m'attend tranquille que je finisse ma pause et que je continue de lui faire voir du pays.




Aller encore 10km, tu vas y arriver, et normalement même avant la nuit.




Effectivement j'arrive le soleil va se coucher mais j'y suis arrivé.




Je retrouve Saï, qui est installé dans une guest house depuis 2j.


Après la bonne douche froide on va en ville où il y a quelques festivités.


C'est le nouvel an pour le peuple Mongh.


On se raconte les dernières semaines autour d'un liquide blond à bulle interdit aux femmes enceintes.




Avant de quitter le Loas, je voulais vous parler de la "Secret War".


C'est guerre secrète eu lieu pendant la guerre du Vietnam.


Les américains voulant couper les voies d'accès terrestre, ils ont bombardé le Laos pour embêter le Vietnam.


Le fait marquant est que, le Laos n'a jamais été déclaré en guerre, mais pourtant il est le pays le plus bombardé du monde !


C'est l'opération "Barrel Roll" mène par les Etats Unis.


260 millions de bombes de type " sous-munitions" sont largué sur le pays soit plus d'une bombe par seconde en continu pendant 9 années !!!


Aujourd'hui il en résulte que la population risque gros en cultivant leur terrain et en exploitant les environs car le sol est piège d'explosifs en tout genre.




Ça met en évidence une nouvelle leçon de ce voyage.


Car si la nature humaine est profondément bonne en surface elle peut être extrêmement conne.