Faux départ !


Le plan c'était de partir après le café du matin en direction de Hué.

Ça fait 3 jours que je me dis que Hué est à 500km de Tam Coc mais j'ai tort. Je regarde la carte ce matin et j'ai une route qui fait 390km puis 420km. J'ai tout faux et par conséquent la prochaine ville étape n'est pas à 3j de vélo mais à 10!

Ça prendra le temps que ça prendra.....


Je suis au café et à la terrasse couverte où je prends mon petit dej il y a un gars qui arrive. On se salut et, une fois n'est pas coutume, je détecte un "Good morning" à l'accent bien Frenchy.

Effectivement il est français.

Tu viens d'où tu fais quoi tu vas où etc.....


Je commence à raconté mon histoire de voyage à vélo depuis la Normandie, bla bla bla....

Sur une autre table proche de nous, il y a une mère de famille française qui tend l'oreille pour nous entendre. Pour le coup c'est facile de savoir qu'elle est française car ils étaient là hier déjà et les enfants parlaient en FR.

Je l'invite à nous rejoindre et on continue la conversation à 3 avec nos tasses de café.

Puis maintenant 4 et ensuite 6 une fois que le père et les enfants nous retrouve.


Il est 11h30 et je ne suis pas pré à partir.

Je propose alors à Simon de faire une pause sur la narration de mon aventure afin que j'aille me préparer à partir. Vu l'heure je partirai après manger alors allons déjeuner ensemble.

Je reprends la direction du restaurant d'hier soir qui est très confortable avec des tarifs tout à fait raisonnable.

Au restaurant on retrouve....la famille française et la conversation continue.


Il y 15h et nous sommes toujours sur les bancs du restaurant.

Mon départ d'aujourd'hui est en sursis.

J'ai rien pour dormir ici ce soir ma réservation est terminée. Sinon me dis que c'est un faux problème, il a réservé une chambre privée et il y a 2 lits dedans alors je peux rester avec lui.


Bon bien je ne ferais pas de vélo aujourd'hui.

A la place on fait un tour de "moto" sur le site de Tam Coc.

Et oui, Simon à une petite moto qu'on lui à prêté. Il est venu de Hanoï avec. Simon n'est pas motard c'est la première fois qu'il pilote ce genre d'engins. Il me laisse prendre le guidon et c'est parti pour 1h de 2 roues motorisés.

Ici ils ont des "motos" qu'on n'a pas en Europe, ce sont des motos de petites cylindres (110cm3, 150cm3) carène comme un scooter avec une boîte 6 vitesses.

En résumé ça marche comme une 125cm3 qu'on retrouve chez nous et tu peux rouler à 100km/h sans peine mais par contre ton plein d'essence disparaît en 2-2. Ça se roule à 50 pépouse et là avec les 2.6L d'essence tu as 120km d'autonomie.

Bref je fais un peu de moto, tourner la poignée de gaz et je joue du sélecteur.

La moto est toujours dans ma vie.


On rentre de la balade et comme ce midi, on retourne au restaurant et on retrouve la famille française pour partager un verre et un bol de frites.


La soirée se fini pas très tard ver 23h et demain c'est assuré je décolle.


J'ai beaucoup trop parlé à mon sens aujourd'hui. Simon était passionné par mon histoire de vie alors je lui ai partagé mes expériences professionnelles.

J'arrive, avec les années, a montrer ça sur le ton de "l'humour" et de la rigolade malgré les difficultés vécus.

Je raconte ma vie comme si je joue une pièce de théâtre, en essayant de mettre l'accent sur les évènements marquants qui m'ont conduit là.

Mais ceux-ci n'est pas une fiction, je suis réellement passé par instant compliqué et parfois je me dis que j'ai du mal à raconter les bonnes choses vécu aussi au même moment. Comme si je recherche de la compassion où de l'admiration, je ne sais pas trop.

C'était la Xième fois que je raconte cette histoire pendant ce voyage. Est-ce que je vais faire évoluer mon discours à l'avenir ?

Est-ce que j'aurai encore l'envie de la partager ?

On ne peut modifier le passé, il est passé, mais je peux faire évoluer la façon de le raconter ....