Je suis dans l'archétype du voyage, vivre plusieurs journées en une.

Est-ce que j'étais près, comment le savoir ?

Je fais toute la journée et normalement je serai de ce monde également demain alors on peut dire que oui j'étais près !


Ce matin 7h, le réveil sonne, aujourd'hui c'est du mouvement sur mon vélo qui m'attend.

Mais d'abord faut remettre en état le vélo.

Je ne l'ai pas fait hier, je ne le fais plus la veille, peut être que je ne sens l'intérêt de gagner 15 min alors que rien ne me presse.

J'ai même pas ranger les sacoches !

Je pars ce matin mais j'en n'ai pas l'hatitude.


J'hésite à prendre mon petit dej à l'auberge une nouvelle fois ou à sortir dans le centre pour trouver un petit dej et passer au supermarché.

J'ai la sensation que je pourrais trouver porte close en ville alors je reste tranquille à prendre mon riz et mes fruits devant la piscine.

J'en profite pour télécharger des podcast qui viennent d'être disponible.


Après mon café je me remets en questionnement.

Je vais à la supérette vélo chargé ou déchargé ?

Voilà ce genre de question qui commence à me coûter cher d'énergie, c'est simple, basique et pourtant je ne vois pas d'évidence.

Peut-être que cela n'a pas d'importance et que les 2 options sont acceptables.


Je pars donc à vide vers la supérette.

Il est 9h, c'est ouvert.

Je vais au rayon du café c'est ma seule priorité.

Je sais que j'ai aucun magasin national d'ici plusieurs jours.

Catastrophes ! Il n'y a que du café soluble...

J'étais pas près à ça. Je cherche dans tous les rayons mais impossible de trouver du café moulu.

Pourtant j'ai vu des trucs comme de la maillot Maille, tu sais celle qui est bonne juste à manger avec du pain. J'ai vu de la moutarde Amora. J'ai même vu de l'eau en bouteille provenant de Saint Amant!

Mais un sachet de café, c'est mission impossible.


Bon café soluble, espérons qu'il me plaira.

C'est seulement la deuxième fois que je dois choisir du soluble depuis le début du voyage.

Je suis déçu mais l'idée de se faire un café reste accessible alors je m'en contente.


Je vous passe les questions stratégique du paiement en USD ou en Riel ( monnaie locale) car il faut que guère correctement l'argent pendant cette apnée de CB.

Taux de change, combien il me reste, combien de temps encore au Cambodge, combien par jour....


La simplicité du sans contact me manque parfois....


Je rentre à l'auberge, je parck le tout. Il est 10h c'est pas si mal.

Je vais payer ma chambre et mes petits déj.

Même situation, alors en Riel ou en USD.

Joue la fine Robine.


10h10 je pars, c'est Balavoine qui m'accompagne sur les premiers minutes avec son titre " vivre ou survivre".

Voilà un signe, encore la bonne étoile ?


Je sors de la ville et je roule vers le massif du pays.

Il doit être environ 10h26 quand un camion typiquement local me klaxons et me double à toute allure. Je dois me serrer quasi à sortir de la route.

Il y a plusieurs scooter en ce matin et lui il bourre comme un idiot.


Je passe un carrefour qui crois une voie rapide. Toi tu as un stop et les autres on un panneau d'avertissement pour ralentir.

J'attends avec les quelques scooters.

On s'élance et environ 200m après il y a un attroupement.


Il vient d'y avoir un accident.

Lui est inerte, face contre terre, le corps encore sur le scooter. Il n'y a rien qui montre que "ça va".

Bizarrement, le scooter est de mon côté mais en sens inverse....

Les personnes déjà là, n'intervient pas, dans leur regard je comprends qu'il doit pas avoir grand chose à faire.


Moi je me questionne encore. Est-ce que je peux faire quelque chose ? Franchement je ne suis pas médecin et ce n'est pas la formation premier secours que tu fais à la JAPD qui va améliorer sa situation.

Puis est-ce j'ai vraiment les capacités émotionnelle d'aller me confronter à la mort alors que je suis déjà instable sur ce point depuis quelques temps.


Je passe sur le côté, je ne regarde pas. Ce que j'ai vu et compris me suffit.

C'est très certainement le 2eme accidents mortel que j'ai vécu jusqu'à présent.


Je fais 100m, je revois ce camion fou garer sur le côté, les 2 gars qui étaient déçu sont descendus de l'engin, ils marchent en direct du carton, les assassins sont là !


J'imagine que quelques part cela aurait pu être moi...


Une dizaine de minutes après, ce camion me redoublera une seconde fois, plus calmement cette fois.

Voilà comme ci de rien n'était.

Bon ce n'est que mon hypothèse mais j'ai très peu de doute quand à sa véracité.


Voilà le Cambodge, et potentiellement c'est pas le seul pays, qui laisse les chauffards en liberté et qui ne fait que compter les DC de la route.


J'imagine que en France, tu te fais arrêter, tu passes au tribunal etc et tu ne continue pas journée en mode "tranquille ça arrive..."

Puis il y a peut-être quelqu'un qui aurait appelé les secours ! Là j'imagine qu'ils ont libérer la voix et appeler le croc-mors.


Je continue ma route, un peu sous le choc.

J'avais pas besoin de combattre cette image et cette situation, j'ai déjà beaucoup de tension dans mon esprit, je dois encore digéré mon crash de samedi.


La route s'arrête, ça devient de la piste.

C'est cool, j'aime bien, c'est le Cambodge de l'intérieur, les petits chemins de traverse qui me permet de vivre l'instant présent.


Le chemin n'en finit plus....

Je passe un petit village avec des petits commerces, il est 12h14, c'est un peu tôt pour s'arrête, je continue.


13h, j'ai bien chaud, j'aimerais bien boire un truc frais et pourquoi manger aussi.

J'ouvre la carte, je suis au milieu de la portion où il n'y a rien !

Bien vu Robine, il fallait s'arrêter à 12h , maintenant on fait quoi ? Bien on avance, tu veux faire quoi d'autre ?


Je roule un peu et là il y a quelques mini boutiques au milieu de cette piste couleur ocre.

Je vis l'aventure la vraie, la vraie du 21eme siècle quoi....

Je sors Google traduction et je demande s'il Y a du riz à manger.

Non c'est pas ici , faut aller à la maison-boutique d'en face. Je me fais comprendre que je voudrais boire et manger quelque chose...

La dame me présente un pot de nouilles instantanées et un soda.

Ok je prends ça j'ai pas beaucoup mais j'ai pas rien ainsi.


Elle me propose de m'installer sur la petite table en bois avec une petite chaise, nickel je suis assis à l'ombre.

Puis là.... une casserole de riz arrive avec des légumes mijoter et une bouteille d'eau fraîche.

Je suis au top, la magie du voyage à fonctionné.

La dame n'a même pas voulu que je paie mon assiette de riz.


Je reprends la route.

Ça sera de la piste dans la poussière pendant plusieurs heures.

Arrive un moment il fait chaud. Il est 15h30, un truc frais svp.


Je cherche un endroit pour m'assoir et boire un coup mais je n'arrive pas à trouver ce que je voudrais.

Je voudrais 1l de soda frais ! Mais les grandes bouteilles ne sont pas au frais et ici ils n'ont pas de glaçons. Bon bien je vais me contenter du petit format.

Dans quelques jours je serai en Thaïlande et au 7/11 je n'aurai plus ces frustrations.


Je bois mon soda et là je trouve le ciel pas super enjoué par ici.

Plus tu passes de temps dehors, plus tu ressens la météo.


Aller vite on décolle avant que ça tombe.

Là je suis sur du bitume bien granuleux qui ne rend pas. Je ne sais pas si je préférerais pas la piste de ce matin. Ha mais c'est parce que ça monte ici!

Premier petit monté depuis combien de semaines ?


Ça loupe pas, des gouttes arrivent et des éclairs aussi.

Bon vite un abris.

Je trouve un truc un peu pété mais il y a un toit

Je sais pas combien de temps ça peut durer, je suis dans la pente et j'ai pas de vision sur l'orage.

Alors je commence à récupérer les gouttes de pluie provenant du toît pour refaire mes stocks d'eau.

Si je dois passer la nuit ici je vais pas être alèse.

Ça tombe en gouttes à goutte, si je récupère 0.4L c'est un exploit, mais qui sait si ils sont vital ou pas ?

J'avais encore pas fait de récupérer l'eau de pluie !


Visiblement ça se calme.

Je reprends le vélo.

Je roule et on me fait signe de m'arrêter à une table.

Là il y a 3 types dont un fortement alcoolisé, les autres nettement moins.

Ils m'offre une coco pour l'eau de l'intérieur.

Un 4eme mec arrive.

C'est Ramoutcho ( j'ai pas retenu son nom)… il parle très bien français, il est gendarme et à passer 3 ans en France pour sa formation.

Incroyable de trouver trouver un francophone à cette endroit reculé du pays.


On discute et je sens que je n'aurai pas beaucoup plus que la coco.

C'est ok, je vais me trouver de l'eau et un endroit pour la tente avec un toit.


Je roule environ 10 min et je tombe sur le spot parfait pour ce soir.

C'est un espèce de hall avec des guichets.

C'est neuf mais c'est inoccupé.

C'est grand, on pourrait mettre 10 tentes ici mais il n'y a que moi.

Pour l'eau ?

Il y a le projet " Sakodum water tank" qui est là pour s'en charger. Il y a une source souterraine visiblement. Un système de motopompe et un grand réservoir à 5m de haut.

Quand je trouve cette endroit, un villageois vient juste remplir ses jerrican.


Je suis installé en mode 4*, c'est idéal.


C'était une longue journée....