Passage de frontière, sans galère.


Le jour est déjà là quand le réveil sonne.

Malgré notre assiduité matinale de 6h30 le soleil lui choisit de sortir de sa cachette 1h avant nous.


La tente est légèrement humide alors nous utilisons la barrière de la petite chapelle pour la faire battre au vent.


Hier j'avais rincé mon cycliste car la peau de chamois en avait besoin ( ça démange les fesses depuis 2j...), malgré un essorage manuel dès plus efficace et une fin de journée étendue au soleil, le chamois a encore les poils un peu frais! J'en sors un considère comme propre et je place celui-ci sur le Tancarville mobile.


Anna est déjà là au petit café, on se salut et elle nous souhaite bonne route.


Nous n'avons pas fini la monté hier soir par conséquent on attaque directement dans de la pente.

C'est dimanche il n'y a personne sur la route, espérons qu'il n'y ait pas d'influence à la frontière.

Mon énergie du matin et le pourcentage de pente font que je suis rapide isolé devant.

Podcast dans les oreilles pour finir celui entamé la veille ( podcast de 1h30 ça fait passer la journée plus vite).

Une fois terminé j'enchaîne sur un vocal perso.

Il y a aura peut être des surprises plus tard....

Honnêtement le rendu est pas mauvais, ma voie est posé, enregistrement en monté donc pas de bruit de vent et moi je ne suis pas si essoufflé de parler et pédaler en même temps.


La descente est cool, je vais tester un truc pour vous faire une immersion quand je suis dans mon mode favoris. ( Bon avoir....)


Nous arrivons à Maliko Tarnovo, il est l'heure de manger.

Nous dépensons nos derniers deniers dans la monnaie locale.

Cela se passe en 2 temps.

On prend d'abord pour le repas du midi, on mange notre tomate d'amour, puis avec les 3 sous qu'il nous reste on va chercher un dessert et un paquet de gâteaux pour l'aprem.


On reprend la route sous un soleil écrasant.

La route est encore inclinée du mauvais côté !

J'ai réussi à choper un peu de WiFi a Maliko et j'ai reçu un message inattendu...

Comme un symbole, l'univers continue de s'occuper de mois. Il parseme ses idées dans mon esprit et moi, bien assis sur ma selle, j'ai le temps d'y réfléchir.

Je me demande si je ne suis pas un fantôme également.... probablement.

Ce constat ne me laisse pas indifférent, étrangement cela me remplit de joie. Pensé quelques peu morbide d'un solitaire en cavale.

J'écoute " Sara perché ti amo" en boucle pendant 2h....



La frontière se rapproche et le dénivelé ne faiblit pas.

Toujours la sensation d'être du fer blanc entre le marteau du soleil et l'enclume du bitume.

Nous nous faisons doublé par quelques bus et pas plus de voiture.

Ça y est nous y sommes,. devant c'est la Turquie.

Le temps de préparer les papier a fait monter la pression à Damien ! Il a égaré ses papiers ! Il retourne ses 4 sacoches maïs rien.

Le stress lui monte un peu...

La fatigue et la chaleur n'aide pas à avoir les idées claires. Il réussit à les retrouver à leurs places en réalité mais juste bien au fond de la poche.


R.a.s sur le passage de frontière, ça prend tout de même 20 min alors que nous avons remonté toute la fille de voitures.

D'ailleurs cette fille me paraît bien longue !

Il n'y a qu'une route qui mène à ce poste frontière et nous avons été doublé moins de 10 fois sur la portion. Cependant il y a 50 60 voiture à l'arrêt.

Depuis combien de temps ils sont bloqués là ?

J'ai quelques souvenirs de l'aéroport de Mumbai qui remonte....la photo devant le douanier avant le coup de tampon, puis avant de sortir du portail douanier il y a quelques-un qui s'assure que le mec d'avant t'a bien mis un coup de de tampon.

D'ailleurs messieurs les douaniers, pouvez vous tamponner la 1er page la prochaine fois svp, j'ai payé assez cher les 15 pages vous avez le droit de toutes les utiliser.


Passer la frontière c'est donc la Turquie !

C'est une 2 fois 2 voies sans terre plein central, en descendant ( on grimpe depuis ce matin ça change), il n'y aucune voiture dans les 2 sens de direction, la route nous appartient, les roues libres chantent pendant toute la descente car les pilotes se reposent.


On prend à gauche et sortons de cette voie rapide désertique.

J'ai l'impression de rentrer dans le pays !

Là c'est reparti pour du D+ dans sur une route qui est en réalité une piste blanche.

Ça dure un peu tout de même, le groupe est fatigué et le talus a passé sont de plus en plus laborieux.


On arrive dans le 1er village turque après la frontière, ça fait moins de 2h que nous sommes dans le pays.

On s'arrête à la fontaine car la gorge est bien sèche.

Un mec viens à notre rencontre et nous propose quelque chose mais nous ne comprenons pas ce qu'il nous dit.

Une voiture passe alors sur la place, notre messieurs l'arrête et un jeune homme sort du véhicule.

Moteur allumé, porte ouverte, il abandonne la voiture au milieu du passage.

Il parle un peu anglais et il nous traduit les dirent du 1er gars.

"Voulez-vous manger ici?" // Il est 16h30 c'est un peu tôt pour manger !//

" C'est gratuit venez manger" le jeune homme insiste.

Nous lui faisons confiance et nous acceptons son invitation.

Il nous guide vers une terrasse à l'ombre au pied de la bibliothèque du village.

La voiture.... bien c'est l'ancien qui l'a récupéré !

On suppose que c'est son fils du coup.


On se met à table et il nous demande de patienter....

Quelques instants plus tard, il revient avec sa mère les bras chargés de gigantesque gamelles !

Salade de tomates, poids blanc et riz parfumé avec du VRAI pain!!


La Turquie tient toutes ses promesses !

Naturellement c'est bon, naturellement on en reprend ! Il est 17h30 on vient de manger de le repas du soir.

C'est du temps de gagner pour ce soir !


On repart le ventre plein avec un grand sourire sur les lèvres.

J'ai un followers Instagram en plus depuis !

Nous faisons environ 5km pour trouver un lieu de bivouac.

Sensation étrange à l'installation du campement, je fais le choix de faire une pause et d'aller marcher.

L'endroit est atypique, c'est une forêt éparse de petits arbre

s sur le flan d'une petite colline.

Ça ne ressemble à rien de ce que je connais.