Je vais être synthétique pour ce résumé.

Je connais l'étape qui m'attend aujourd'hui et...elle fait peur !

La prochaine ville est a 120km et je dois passer un massif. C'est annoncé 2000m de D+.

Autant vous dire que c'est gargantuesque au vu du point du vélo et de la chaleur.

Je vous laisse faire le ratio sur la pente moyenne, moi j'ai serre suffisamment les fesses comme ça.


Du coup je ne vais pas prendre trop de photos même si c'est particulièrement beau !


Je commence à rouler a 7h15!

C'est la température idéale mais je sais que dans 1h il fera déjà très chaud.

Sur l'itinéraire que des petits villages, je sais déjà que à midi ça va être système D.

J'écoute différents podcast sur les premiers heures de pédalage.

Ça me sors de l'effort physique et j'ai l'impression d'avoir un peu de relation social.


C'est affolant les conditions ! Déjà 35°c a 10h et je suis petit plateau petit pignon pour avancer dans la montagne.

En vrai j'ai le thermomètre qui panique un peu alors dès que je trouve un point d'eau je bois 2L et je prends une douche ! Je retire le jersey, les mitaines et le buff, je mets tout à la flotte!

C'est trempé, ça gouttes, c'est frais et ça dure pas longtemps !

Je sèche en 15 20 min.... autant vous dire que j'ai vite de nouveau très chaud !


Je dois faire ça 4 fois le matin.


11h40 il est temps de s'intéresser à trouver un ravito.

C'est comme la fin d'étapes d'hier, aucun village sur la route, ils sont tous a quelques kilomètres dedans le haut de la montagne.

Au détour d'un virage je vois un groupe d'habitations, je lance les dès je vais peut-être faire un double 6!


Je vois quelqu'un sur sa terrasse.

Je lui demande ( même si je connais la réponse) si il y a un market ou restaurant pour manger.

Naturellement il n'y en a pas mais.... première dans cette partie en solitaire,...il m'invite à sa table.


Il m'offre 2 tomates 1 concombre avec 200g de fromage et du pain.

J'ai rien laissé !

Je repars après 1h de pause et les veines dopé au Çai.


C'est 13h je reprends le vélo mais tu sais... je pense que c'est pas l'idéal.

Il fait pas chaud, nan c'est faux, tout ce que tu touches te brûle.

Il me reste 60km pour rejoindre la ville et les anciens m'ont dit que ça faisait pas semblant les montées.

Est-ce que se petit encas suffira pour faire 4h de vélo ?


Je fais un déni d'ascension, je n'ai pas de souvenir de la montée.

Je me souviens simplement d'être très heureux de voir la pancarte du sommet ! J'en pleure mais les larmes s'évapore instantanément !!


La descente !

J'aimerais bien faire une Z5** mais c'est pas raisonnable.

Le vélo atteint plus de 60km/h immédiatement, la route présent quelques dos d'âne et le soleil qui m'assome rend la descente suffisamment dangereuse.

Le coeur reprend un rythme raisonnable et quand quelques gouttes de sang arrive à mon cerveau je me rends compte que j'ai passé ce gros bloc de sommets tous perché à plus de 2500m d'altitude.

La je m'en sens fort, mais fatigué.


La partie principale de la descente touche à sa fin.

Il faut pédaler de nouveau.

Il est quasiment 16h, j'ai plus de jus! La combinaison concombre tomate ne fait plus effet.

Je suis à 20km de la ville.

J'y vais...

20km c'est va faire 1h 1h15 de vélo environ.

Pouwwa je ne l'ai pas !

Un coin d'ombre je vais faire un pause.

Ha puis ça me fait penser que j'ai replié le tente mouillée ce matin....

En 72 secondes elle est sèche !


10min se passe et le vent se lève

Tiens étrange, il y a des cumuls qui bourgeonne partout.

Un orage arrive faut se casser de là !


Quel souffrance ces 20 dernier kilomètre face au vent.

La ville je la vois mais elle ne grossit pas !

Je suis collé !

Je vais me faire rattraper par la pluie....

Comment je vais me débrouiller maintenant qu'il y a un orage qui rôde, je vais dormir où pour être à l'abri, je vais pouvoir allumer le MSR.... plein de questions.

Bon oubli la tente, ça va péter au dessus de ta tête et tu vas devenir incontinent.


J'arrive dans la ville de Ilçi.

Ils ont installé la ville à flanc de montagne et vous savez quoi....ils ont oublié de faire des virages pour atteindre le centre !


Je peste, je gueule, je m'excite, je m'énerve....mon Ego envahi tout mon être !

Toute la ville a du m'entendre arriver.


Je fais redescendre l'excitation et demande de l'aide à un passant.

C'est le personne qu'il me faut.

Il parle anglais et comprend ma situation.

Il me mets en relation avec un ami a lui qui a un réseau dans la ville.

Peu de temps après je suis au resto avec eux et j'ai un dortoir pour la nuit.


Cerise sur le gâteau j'ai un véhicule pour l'étape de demain.

Je vais dormir plus longtemps et ne pas faire de vélo... c'est bien on prend.


Je

fini les 125km avec 2000mD+ à 18km/h, pas mal pour un gars qui tire une caravane.