"Tout le monde est un génie.

Mais si vous jugez un poisson à ses capacités à grimper à un arbre, il passera toute sa vie à croire qu'il est stupide."

Albert Einstein


No stress ce matin, j'ai pour objectif d'atteindre Mestia.

C'est à 70km mais c'est que en montée!

Je suis tout juste à 600m et il faut aller à 1500.

Voilà voilà.

J'imagine que ça va me prendre environ 4h, alors je décale le réveil de 30 bonne minutes.

Après les 2 cafés je fais un check des vis cheminée du plateau. C'est peut être elle qui font se craquement que j'entends depuis quelques jours.

Tout est ok ça vient pas de là....

Merci Renaud pour le conseil mais ça doit belle et bien être le boîtier qui est un peu sec!


Je me mets en selle.

La route est splendide, je remonte un torrent en plein agitation.

J'ai envie de m'arrêter tout les 100m pour faire une photo et profiter de la vue.

Mais dès que je m'arrête j'ai chaud !

Le soleil est présent et l'altitude pas suffisamment élevé pour espérer une température confortable.


Dans les oreilles j'ai un certain Elvis qui me parle....

Contre coup de la visite du parc aux chansons de dimanche et puis aussi....

Elvis...toi même tu sais à qui cela fait référence.


J'ai une forme de dingue aujourd'hui !

Pourtant j'ai involontairement loupé la quantité de riz dans la popote d'hier soir, l'équivalent d'une portion pour un enfant de 6ans, mais pourtant j'ai de la force.

Cette puissance doit me venir de cette environnement montagneux qui m'entourent.

La montagne majestueuse et imposant me transcende!

Elle me partage sa force.


Le compteur n'en reviens pas également.

Je grimpe à plus de 15 à l'heure alors que mon vélo et plus proche d'un navire porte conteneur qu'autre chose.

Qu'est ce que je voudrais avec un pur vélo de route léger et dynamique ?

Nous ne serons jamais....


Kilométrage 35, je suis à mis parcours mais pas à mis réservoir.

J'ai plus de jus ! Qui m'a retiré mon boost?

Ça y est j'ai perdu les effets du riz.

Je m'arrête sur la route au pied d'un buisson pour avoir un peu d'ombre.

Je sors tout ce que je peux manger !

Gâteau sec, oeuf dur, concombre,pain, conserve de sardines, pêche.

Je mange tout sans ordre, je mélange sucré salé, sans réfléchir, il me faut des forces !


On repart pour la 2eme partie.

Celle-ci est casse pattes !

C'est sur des petites relances à n'en plus finir.

J'essaie de relancer à chaque mini bascule mais c'est pas toujours efficace.

Le revêtement est bien défoncé !

C'est une route en béton mal entretenu.

La partie lisse à disparue, il ne reste que c'est graviers piegaient dans le béton qui rendent cette surface très rugueuses.

À cela s'ajoutent que tous les 5 mètres il y a une ornières, c'est la junction d'un bloc de béton à l'autre.

Ça tape la roue arrière à chaque fois et sa remonte jusque dans les fesses.

J'ai l'impression d'être sur un Paris Roubaix en monté !


Bref, je continue de déformé le plus possible les pédales.


On arrive bientôt à mestia, la vitesse moyenne est à 14.8.

Aller je peux aller chercher 15!

J'arrive à mestia et j'ai affiché 15.3!

Voilà ! Ça c'est un champion !

Bon je suis champion de mon monde mais CHAMPION quand même.


Dans mestia, Damien et Chloé mon communiqué l'adresse d'un camping.

Je cherche pas j'y vais direct.

C'est 3e la nuit, pas cher mais rudimentaire.


Il y d'autre cyclo voyageur et un couple de russe.

On discute un peu puis je sais pas pourquoi mais j'ai faim.....

Je vais me ravitailler et je profite de la fin de journée avec le soleil qui passe derrière la montagne.


Je retourne à ma popote de riz.

Je vais pas faire comme hier, j'en mets plus et du coup... J'en mets trop !