"Il y le feux dans le studio! Je continue...."

Renaud


Je me réveille "tard" 7h30.

Le soleil est présent et aucun risque de pluie.

Je vais pouvoir atteindre Ushguli !

C'est le dernier village avant le passage du col de la Svaneti, il est à 44km de ma position pour 1200m de D+.


J'imagine pas ce qui m'attend et les paysages que je vais voir, je vais me laisser surprendre.


Au réveil on échange avec Karl, un voyageur cyclistes VTT et notre thème est la Pamyr highway.

Ça fait bientôt 45min qu'on échange sur ce point quand on se dit qu'on pourrait faire ça assis devant un café ça sera plus agréable.

A ce jour je pense que je n'irai pas sur la Pamyr car j'y arriverai trop tard ( trop froid, de la neige, route bloqué qui sait !)


11h, il fait déjà 35°c, en plein soleil c'est déjà chaud, j'espère que sur le vélo il y aura un petit ventilo.


Je prends la route.... dans le mauvais sens !

Merci gps qui me remet dans le droit chemin.


Les 10 premier kilomètres sont faciles, tout en faut plat descendant.

La route longue le torrent c'est jolie et ça me sert d'échauffement.

Ça y est nous y sommes, dans le vif du sujet, la 1er ascension du jour.

Les jambes répondent encore mieux qu'hier on dirait !

Je grimpe presque qu'à 10 à l'heure !

C'est peu mais c'est beaucoup aussi.

Je rattrape un cycliste avec des valises de chaque côté de la roue arrière.

Je reviens sur lui rapidement, je suis quasiment à sa hauteur, pré à engager la conversation et couper mon effort quand lui s'arrête sur le côté pour rentrer dans un resto.

Bien oui il est 12h passé il s'arrête manger.

Tampis je poursuis et continue mon effort, la chaudière est en marche profitons-en.


Je termine la montée et effectue ma bascule.

La pente est une nouvelle fois bien raide, les virages sont tous étroit à 180° dans un devers.

Mes reflex sont à vif, je lâche les freins entre 2 virages, la vitesse grimpe rapidement puis le virage arrive, je frein alors fort, la fourche talonne et la roue arrière se déleste, genoux dehors je plonge dans la courbe jusqu'à la prochaine.


Arrivé en bas en 2 temps 3 mouvements j'ai pas trop récupérer de la montée alors que la suivante est déjà là.


A 5km du village, la route bétonné s'arrête laissant place à une piste poussiéreuse.

Je passe dans un canyon je m'arrête faire une petite photo de l'endroit et je me demande quand est-ce que la "route" va tomber dans la rivière.

Un camion poids lourd arrive alors chargé de cylindre en béton.

Purée c'est pour maintenant peut être l'effondrement !!!

La scène est dépaysante, je me sens dans "les routes de l'impossible".

Le chauffeur s'arrête au bout de quelques centaines de mètres, descent de son siège et....il dégage la route pour pouvoir passer !


J'arrive à ushguli, j'ai tout passé sur le vélo, j'ai 3h de selle, la vitesse moyenne est à plus de 14 c'est bien, satisfait.


L'entrée du village est indescriptible, les multiples tour Slaves, la montagne, le soleil, les troupeaux sur les flancs herbeux...et les engins de construction qui peinent à maintenir la piste en état.

Bulldozer, compacteur, pelle hydraulique, ils sont tous là.

Le compacteur s'enlise devant moi, bon ça fait un moment que j'attends mais j'ai plus la patience de les laisser travailler car j'ai faim!


Arrivé un peu plus loin, je regarde la carte et je vois plein de "resto", mais autour de moi il n'y a qui ressemble à un endroit pour se restaurer.

C'est probablement plus haut, je suis vraiment à l'entrée du village.

Je dis plus haut car devant moi se dresse un "mur" rempli de pierres et d'ornières.

Je vois les voitures évoluer difficilement dans la pente.

Puis 2 motos de trail si engage et j'observe que leurs pilotes si emplois pour passer.


Je pousse....je roule.... j'hésite.....

Aller je vais le tenter!

Musique à fond dans les oreilles qui transforme, je clique les pédales et je tourne les jambes.

Je monte, plus je monte plus c'est raide, plus j'ai le cardio qui s'affole.

Je tiens.... aller encore 20m et c'est fini.

Un groupe de randonneurs entrain de descendre me prennent pour un Alien et ça stop ma progression.

C'est étroit j'ai déjà pas beaucoup de place pour placé ma roue avant mais avec ce groupe je ne peux plus monté sans risquer la chute.

Je mets pied à terre.

Je pousse sur la fin.

Je crois que ça fait plus mal de pousser.


Je retrouve les 2 motards et on mange ensemble un bol de ratatouille dans un "resto" qui est en réalité le salon de la maison dans laquelle vie la famille.


Je trouve un genre de camping pour planter la tente.

Après m'être installé, je rejoins Damien et Chloé qui sont entrain d'admirer la vue depuis l'église du 12eme siècle.


On se trouve un lieu pour boire une bière et manger une soupe.

Demain on se fait le passage du col avant que la pluie n'arrive.