Suite au trajet en voiture d'hier, avec Lawrence on se dit demain réveil à 7h.

Je suis en charge du réveil.

7h arrive, ça sonne et je coupe direct le réveil.

Au son produit par les ronflements de Lawrence il est encore en plein sommeil. Je pousse le réveil de 30 min


7h30 on émerge doucement.

On se mets debout et le petit dej nous attend.

Pain frais, œuf au plat, petit crêpes et du café.

Autour de la table 3 autres gars, tous à vélo.

Ça discute en anglais, j'ai parfois du mal à accrocher et a prendre la parole.

Ça fait plusieurs jours que je suis en mode anglais H24 et je fatigue un peu.

C'est un peu comme faire du calcul mental en permanence. Au bout d'un moment le cerveau il ralenti.


La question du petit dej c'est... "vous avez fait comment pour arriver à Rushon?"

Dans le groupe il y en a un qui a roulé la partie qu'on a fait en voiture hier.

Il a mis 5 jours ! 35km par jour dans cette enfer, j'imagine qu'il a plus souffert que moi hier.

Avec Lawrence on a le sentiment d'avoir fait le bon choix, on a pris de l'avance du coup et on va faire la bartan Valley sans jouer la montre.


On fait un check des vélos au matin car suite au trajet voiture on pourrait avoir des surprises mais RAS les vélos vont bien.

On fait un petit tour en ville pour acheter des gâteaux et du poridge.

Puis on attaque un sujet administratif important.

Histoire de copier son voisin Tadjikistan, le Kyrgyzstan nous oblige à payer pour arriver dans leur "région". Il demande 20 USD qu'il faut transférer sur un compte du gouvernement.

Si tu ne paies pas tu as de grandes chances pour te faire refuser l'accès au pays et donc d'être bloqué à la frontière. Se qui signifierait faire demi tour sur Dushanbe mais pour retourner en Ouzbékistan.

C'est pas du tout l'envie, dans ce voyage le mot d'ordre c'est de "avancer".

Moi je le vois comme une frontière payante.

Par conséquent pour faire le transfert de fond je contacte la France et après quelques coup de téléphone le virement passe avec 30 euros de frais bancaires.

Merci les kyrgys!


On prend la route vers 13h après avoir mangé quelques samosas.

Le bitume laisse rapidement place à la piste.

On est dans la Bartang,on va remonter la rivière pendant plusieurs jours en direction de Karakul lake.


Je passe une super aprem, la piste est en léger pente. Un petit faux plat montant qui se ressent à peine.

Ce n'est que le début et je suis séduit par l'environnement.

Les montagnes sont majestueuses, d'une roche claire, il y a plein de petites glissement de terrain de part et d'autre de la rivière.


On traverse quelques petites village où quelques âme y vivent.

On croise une famille d'allemand qui en termine avec la Bartang.

On leur donne quelques tips concernant la ville de Rushon et du transfert en Taxi d'hier.


On s'arrête après 2h45 de vélo et 35km de parcours.

C'est le 1er point de bivouac de la valley. Il y en a peu, il ne faut pas les louper.


L'endroit est impeccable pour le bivouac, un petit ruisseau, quelques arbres et de l'herbe.

On tente un rinçage du bonhomme dans la rivière de la Bartang mais c'est très frais !

J'hésite un instant, les pieds dans l'eau.

1 minutes se passe je ne sens plus mes pieds!

Bon c'est clairement trop froid pour moi, si je me rince entier la dedans je vais avoir du mal à me réchauffer ensuite.

On fera alors une rapide toilette au gant au niveau du ruisseau.


On s'installe pour notre petit thé de fin de journée quand le Canadien de ce matin nous rejoint au stop.

Je l'observe et on a clairement des rituels différents en fin d'étape.

Lui, il sort sont trépied et son appareil photo, puis le drone, avant de synchroniser les images de sa GoPro. Je m'intéresse un peu à tout se matériel car au vu du volume de ses sacoches il n'a rien à bouffer !

Il fait un film sur la Pamyr highway pour sa chaîne Youtube. Ok ça se tient.

Moi je me dis que je ne fais pas se voyage pour en retirer un film et que tout ce matos ne m'attire pas à ce jour. Je vais en retirer autre chose de ce voyage.


Après manger on regarde les étoiles.

On voit clairement la Voie lactée et des centaines de points de ciel nappé d'un noir profond quand soudain....un point brillant traverse ce ciel immobile, c'est la station international ISS.

J'ai une peti

te pensée pour mon coquillage qui la traquer à une époque.