Après la journée d'hier, tu n'espère qu'une chose c'est que la journée qui vient soit plus facile.


Je me réveille et j'ai la sensation d'avoir mal dormi.

Une nuit entrecoupé de réveil pour chercher l'air. Et oui a 3800m d'altitude ton corps t'envoie quelques messages, il n'est pas trop d'accord et te le fais savoir. On serait fait pour supporter une tel altitude aisément quand on a grandi au niveau de la mer ça se serrais !


Priorité du matin, aller trouver de l'eau.

Après avoir rangé la tente, on arrive à la petite rivière, elle était encore à 1.6km de nous.

Mais pas de regrets car on ne pouvait pas installer de tente ici.

On commence à préparer le petit dej mais le froid est saisissant. J'ai les mains violette.

Le soleil n'est pas assez haut, nous sommes à l'abri de la chaleur au pied du versant de la montagne.

Dans 10 min ça ira mieux quand la lumière du jour nous touchera la peau.


On est sur la plateau annoncé, c'est plat, pas trop technique sauf plusieurs secteurs en mode tôle ondulée on le vélo ramasse.

Autour de nous le paysage est lunaire !

J'ai le sentiment d'être récompensé des efforts de la veille.

Le moment est suspendu.


Enfance un vélo arrive, c'est Clarisse qui descend la Bartang. Fraîchement retraité des écoles, elle est dans la Pamyr pour la 5ème. Animée par un projet humanitaire pour apporter des lampes frontales, panneaux solaires et batterie aux gens de la vallée elle allie dépaysement et soutien à la population locale.

On échange quelques expériences de vie et aussi quelques conseils notamment sur l'Ouzbékistan qu'elle ira découvrir dans quelques semaines.


On est en milieu d'aprem et Lawrence en a plein les jambes. Je lui signifie que j'ai repéré un endroit pour bivouac à environ 10km. Au bout de 2km il s'arrête pour demander si nous sommes arrivés à place. C'est clair il n'a plus de jus et la tête n'est plus au vélo.

Il faut dire que même si l'endroit est extraordinaire, nous subissons un vent assourdissant depuis ce matin et que nous n'avons pas fait de pause à midi.

Je comprends, je ne vais pas le pousser davantage, on trouve un endroit le plus vite possible.

Ici ça sera bien, c'est plat, la rivière est à 50m pour l'eau et il y a un gros rocher qui nous abrite du vent.


J'aimerais mettre l'accent sur ce vent. J'ai grandi au bord de la mer où les tempêtes y sont présentes. Et bien le vent que l'on subit y est équivalent. Ça souffle à 100km/h en continu avec quelques coups d'accélérateur de temps en temps.

C'est difficile de rester face à cette force invisible.

Il faut s'abriter.


A 16h j'attaque un goûter à base de riz et de poudre Maggie saveur poulet rôti.

Je loupe totalement la popote !

J'essaie cette technique de cuisson de riz qui minimise la quantité d'eau, tu sais quand tu mets à hauteur du riz et qu'il finit de cuire en mode vapeur dans la casserole.

Bien je mets pas assez d'eau, je mets le feu trop fort et j'ajoute trop de poudre Maggie.

C'est imbouffable!

Le repas du soir, pâtes à la sauce tomate, préparer par Lawrence sera de bien meilleure qualité.


On fini la journée en regardant un peu les étoiles avec une tasse de thé pour se réchauffer un p

eu car il fait vraiment pas chaud !