Ha on y est presque !


Je réveil ce matin et sans aucun doute il fait froid.

Mon sommeil a été plusieurs fois interrompu par le froid et le léger manque d'oxygène ( 63% par rapport au nouveau de la mer). Et oui je suis toujours à 3900m!


Je sors de la tente avec un peu plus de vêtements qu'hier soir. J'ai rajouté un t-shirt thermique et une petite paire de gants légère.

Le campement est encore à l'ombre de la montagne a 6h15.

Houfff c'est frais, on était mieux dans le sac de couchage.

Aller active toi ça va te réchauffer.

Je range le matos, remballe la tente.... plus j'en fais plus je grelotte.

J'ai du mal à tenir car le vent est toujours là aussi virulents que la veille.

Je ne tiens plus je vais le protéger derrière le gros rocher.

Je souffle dans les gants, j'aimerais bien retrouver de la sensation dans les doigts.

Pendant ce temps, Lawrence est toujours entrain de dormir, il est dans le sac de couchage, c'est lui qui a raison !

Quand il se lève moi je finis de remballer, alors je m'occupe de préparer le petit dej.

Je ne vois pas la vaisselle d'hier soir, elle devrait être entrain de sécher quelques part. Je demande à Lawrence où il la posé le tout !

Au bord de la rivière, ok j'y vais !

Je retrouve la popote les assiettes et les tasses. Ça à passer toute la nuit a tramper dans l'eau et l'eau c'est transformé en glace.

Tout est gelé !

J'avais assez froid comme ça et je dois jouer les briseur de glace ce matin.

Je me dis que là, dans ces conditions, le café va vite refroidir et ne me donnera pas beaucoup de chaleur.

Je prends mon petit dej tant bien que mal dans se froid de canard quand enfin le soleil arrive à passer la montagne. Haaa ça change la vie. Je vais rapidement beaucoup mieux.

Lawrence ramasse ses affaires et j'en profite pour faire la vaisselle.

Il est 9h30, on prend les vélos et a l'intérieur de moi je me dis que je viens de passer la difficulté de la journée !


Dans 30km on sortira de la Bartang.

On roule toujours dans un décor lunaire sans difficulté majeure.

On s'en que c'est la fin alors on fait des photos et encore des photos.

Nous sommes seuls, aucun être vivant en vue.


On a toutefois ce vent qui ne nous lâche pas. Par chance on l'a dans le dos ce qui nous permet de poursuivre notre chemin.

Aucun doute que si on l'aurait eu de face il aurait fallu s'arrête et s'abriter.

L'avantage quand tu as une telle force qui te pousse dans le dos c'est que tu n'as pas besoin de pédaler. Tu prends de la vitesse plus que nécessaire juste en te mettant debout sur les pédales. Et dans les rares coup de cul du matin tu as l'impression d'avoir activé l'assistance d'un vélo électrique.


La fin de la vallée et moins sympa à rouler.

C'est de la tôle ondulée bien bien creuser par le passage des 4x4. Il y a plus piste qui se suivent en // mais toutes dans le même état.

J'en arrive à faire du hors piste sur le côté, dans le sable, au milieu du fesh fesh et des mini buissons.

Des fois je sens que le vélo s'embourbe dans le sable mais un coup de rein et l'aide Éole font que je reste en selle.

Sauf qu'une fois j'ai pas réussi à récupérer le bike, je chute dans le sable. Je remonte en selle et je continue mes drift.

Jusqu'à arriver dans une section en tôle ondulée, je prends les 3 premières ondulations et la sacoche de gauche saute du vélo.

Je m'arrête pour la remettre et je constate que le loquet est cassé. Les deux loquets sont maintenant cassé sur cette sacoche. Le premier avait cédé lors de ma chute en Allemagne. Je sors un velcro et je repars.

Le vent est toujours présent, 100km avec des rafales, il est glacial, je vis un instant pas très confortable, il faut garder son calme et faire vite et bien.

Quelques minutes plus tard ça repart et ma sacoche restera sur le porte bagage jusqu'à la fin de la journée.


Après le petit pont il y a le petit camion qui nous a doublé 15 min avant. Ils font le plein d'eau je crois.

On échange quelques mots car l'un des occupants parle un anglais impeccable.

Ils reprennent la route mais pour ça il faut relancer le moteur. Pour ça c'est comme dans l'ancien monde, il faut insérer une barre dans le pare-choc pour lancer la compression des cylindres. Je demande à essayer mais après 3 essayé je laisse la main au jeune qui lui c'est comment faire. Faut dire qu'on à tous froid Immobile comme ça depuis quelques minutes.


Quelques kilomètres plus loin c'est la fin de la vallée de la Bartang. Tu le devine naturellement car à l'intersection où tu arrives il y a du bitume !

Ça doit faire 10j qu'on n'a pas vue de bitume.

On est content et heureux comme des gosses !

On a terminé la Bartang !


J'ai le même sentiment qu'après avoir vu Matrix pour la première fois ! Je crois que j'ai bien aimé, faudra un nouveau visionnage et un deuxième opus !


Encore 20km pour arriver à Quatokul.

Autant dire que sur le bitume, toujours pas le vent dans le dos, ça nous prendra pas longtemps !


On s'arrête dans une guest house pour la nuit. On est très bien reçu ! On a droit au repas du midi ( il est environ 14h), au repas du soir, au petit dej, à la "douche pot" et au couché pour 20e par personne.