Ce matin on s'éparpille !

Après avoir remballer le bivouac je me prépare mon petit dej sur place.

La journée devrait être moins difficile que hier sur le papier.

Je suis le seul à avoir pour déjeuner alors Saï part à la recherche d'un truc d'ouvert et Nathan le suis de près 4 min après.


Je fais mon petit réveil tranquille et j'essaie de battre Martin.

Je rince la popote, je sangle le tout et direction le coin repas d'hier pour les retrouver.

La petite échoppes où on a mangé hier et fermée, tout le long de la route les rideaux sont baisés.

Bon bien je sais pas où ils sont !


Je contacte Saï et il m'envoie sa position.

Il est à 7km! Déjà. Mais il entrain de prendre son petit dej dans le village d'après.

Ok je vais rattraper vite fait.

J'arrive un quart d'heure après et il n'y a que Saï !

Je contacte alors Nathan, lui a trouvé un truc d'ouvert dans le village départ.

On s'éparpille je vous !


On convient de commencer l'étape tranquille avec Saï et Nathan reviendra sur nous dans la matinée.

Du coup je fais pas le Fifou, je reste bien derrière Saï, sinon Nathan aura du mal à revenir sur moi.


Alors ça grimpe toujours, c'est plus où moins pentu mais rien d'impossible, je reste à la cool.


Nathan nous rejoint dans l'heure et nous voilà à 3 sur la route.

Ça fait bien longtemps que j'ai pas été avec un autant de personnes !

A voir comment s'entendra le groupe mais ça sent bon la bonne camaraderie.


On passe quasiment toute les bosses au matin, il reste une petite grimpette et après c'est la grande descente vers Mae Sariang.

On fait un stop manger une portion de riz avec un peu de viande hachée.

On a une super vue sur la forêt et les monts environnant.


On reprend la route et je remarque que les 3 couleurs principales qui nous englobe depuis quelques jours vont bien ensemble.

On a d'abord le vert resplendissant de la forêt, puis le bleu profond du ciel, avant d'avoir le blanc éclatant des nuages.

On traverse le paysage sur une route impeccable sans défaut et sans trafic.

Que du bonheur !


Nous voilà au pied de la descente.

Avec Nathan on se regarde et on se comprend ! Tout schuss jusqu'en bas, celui qui touche les freins est une flipette!

Il y a 20km de toboggan et on va perdre 1000m de dénivelé.

Alors on se place en position aéro, on prend l'aspiration derrière les sacoches et on déboite pour faire l'intérieur du virage !

La le paysage tu l'oublie un peu, faut être concentré sur la traj, au potentiel déformation de la chaussé et il faut veiller à ce qu'un chien ne traverse pas.

On arrive en bas 25min après.

C'était définitivement trop court.

Le compteur c'est affolé, plus de 70km/h en vitesse de pointe. Autant vous dire qu'il fallait pas d'imprévu car les freins n'auraient pas suffit, j'aurais du sortir les pieds comme l'enfant que je suis.


On s'arrête à l'intersection pour atteindre Saï qui arrivera une dizaine de minutes après.

C'était annoncé fin d'étape ici dans cette ville, il est 14h30, j'aurais bien roulé un peu plus mais bon tampis, j'ai bien profité de ma journée.

On se dirige vers une auberge pour le reste de la journée et y passer la nuit.


Il est de bonne heure, nous sommes tous à avoir des fringues à laver, c'est le moment de ressembler nos forces pour faire une lancer une grosse machine !


Ensuite je passe du temps à optimiser le setup de Saï. C'est sa première expérience en itinérance à vélo et , comme chaque débutant ,il a besoin de conseils.

Faut dire que hier, ne me demandé pas pourquoi, j'étais derrière lui et j'ai récupéré ses chaussures puis son pull qui avaient envie d'émancipation...

Du coup faut revoir ça pour que ça tienne mieux, que ça prenne moins de place et que ça soit plus ergonomique pour lui car a chaque coup de pédale ses cuisses touchent son sac.

1h plus tard nous avons défini une nouvelle organisation de la bagagerie et on a du gagner bien 3.5kg de trucs inutiles.

Je sens de la satisfaction dans son regard c'est top pour lui.

Moi je me souviens la première fois que j'ai utilisé ma sacoche de selle pour aller voir Stéphanie à Saint Thual! J'avais monté la fixation à l'envers et en cours de route j'avais croisé un mec en bikepacking qui m'avait dit qu'elle ne se fermait pas comme ça mais comme ci.

Puis je me souviens aussi de tout les enseignements reçu par Renaud au fil du temps....


Voilà un point que j'aimerais mettre en avant. L'expérience ne vaut rien si elle n'est pas partager.


On fini la journée à manger une pizza avec une petite mousse.