On dit " Merci pour les Roses, et Merci pour les Épines !"


Aller le soleil se lève et moi avec, il est 6h30.

Aujourd'hui c'est censé être une grosse journée avec le maximum de kilomètres possible.

Je suis encore dans une portion avec des petites monté et des descentes, toute bien raide, mais bien courte aussi.

Si j'avance correctement,. demain sera une journée sans dénivelé.


Après le petit dej et la vaisselle rapidement fête grâce à la force du courant de la rivière je plie la tente. Elle est encore détrempée de l'humidité du matin. Je n'attends que le soleil passe au dessus de la barrière rocheuses, on fera sèche à midi.


Aller on roule, c'est toujours de la piste poussiéreuse comme hier,.en 20 min je recouvert d'une fine pellicule de farine couleur ocre.

C'est bien de petites montées et descentes qui s'enchaînent.

Je me retrouve côté à côté avec un scooter, lui est peureux dans les descentes et plus rapide dans les montées grâce à son moteur de 150cm3.

Après s'être dépasser 3x, lui s'arrête en haut d'une énième bosse et me dis de prendre de l'avance.

L'idée c'est de ne pas se faire tomber, se percuter, pour s'occuper uniquement de notre trajectoire et ne pas être dérangé par l'autre.

Bonne idée, puis je n'ai pas envie de refaire une chute bête comme hier.


Le rythme est bon ce matin, toutefois je trouve que dans les portions en descente, mon vélo fait beaucoup de bruit !

Oui il y a un bruit suspect.

Je tends l'oreille, ça vient de l'arrière côté gauche, je jette un coup d'œil rapide depuis le poste de pilotage.

Ho bordel, j'ai une soudure qui à rompu.

Ok bon là on y est ! Tu voulais résoudre des problèmes pour sortir d'une situation, voilà le problème du jour, faire une réparation de soudure sur le bord de la piste égaré dans l'un des pays les plus pauvres du monde.

Alors je sors 2 collier plastique de la boîte à outils, je trouve une stratégie pour serrer ça avec force sans risquer pour la roue.

Ok ça tient, je repars comme ça, on trouvera un poste à souder à la capitale pour bien faire.


Je souhaite repartir mais j'ai même pas mis un coup de pédale que ma manette pour passer les vitesses ne fonctionne plus.

Ça fait déjà plusieurs semaines qu'elle donne des signes de fatigue pour monter les vitesses. J'avais chopé une technique pour continuer à l'utiliser même si parfois il y avait des loupés. Tu pousses sur la manette mais dans le vide, le mécanisme interne n'a pas pris.

Là c'est belle et bien fini.


D'accord, je vais devoir démonter pour regarder, je suis en plein soleil et pas de place à l'ombre ici. Allons au prochain village pour trouver un arbre bricoler dessous.

Le prochain village est à 2km.


J'arrive au village, il est 11h30.

La première cabane sur ma droite, un messieurs, on l'appellera René, ils sympa les René.

Et que fait-il René devant sa cabane ? Et bien il fait de la soudure ! Il construit des espèces de fourche pour travailler dans les champs.

Je m'arrête devant chez lui, et la l'arrête dans son travail.

" Tu peux m'aider, j'ai cassé mon vélo, il faut souder" voilà ce que je demande à Google traduction en mode Laotien.

Je lui montre l'endroit où faire un point de soudure.

Aucun problème pour lui, il veut bien faire la réparation.

On mets la masse, une baguette neuve et hop c'est soudé en moins de 5 min.

Nickel merci René.

Bon maintenant si tu veux bien ,je vais rester ici pour bricoler ma manette des vitesses.

En plus je vais peut être avoir besoin de quelqu'un de tes outils...

Je lui montre la manette et le problème.

Il comprend direct et on s'attaque à ce sujet tout les deux.

On retire les caches plastique ce qui permet de voir le mécanisme.

Chez nous les techniciens cycle, on touche rarement ce genre de pièce pour les réparer. A l'intérieur ces similaire à de l'horlogerie suisse et dès que retire une vis le mécanisme saute comme une boîte à musique.


Je me dis que l'un des pires problème de vélo m'arrive au milieu de Pampa Laotien, comment ça va terminer ?


Je regarde attentivement le mécanisme et je comprends ce qui bug. C'est cette pièce qui fou le bazard car il a pris du jeu.

Ok donc il faut la contraindre dans cette position. Mais je n'arrive pas à accéder au dos du mécanisme pour voir si il n'y a pas une vis à resserrer.

Là René prend le leadership, il fait des signes et des gestes pour m'expliquer ce qu'il pense. Un vrai dialogue de singe, mais la communication fonctionne.

"Je vais faire un trou ici, pour mettre un ressort comme ça, ainsi la pièce sera coincée".

Aller on essaie ça, de toute manières c'est HS alors...

45min après le tout est remonté, installé et ça fonctionne. Il y a quelques loupé mais j'arrive a passer les vitesses.

Il est 13h environ, me voilà à table avec René pour manger du poisson grillé au barbecue.

Après le repas il est temps pour moi de continuer ma route vers Vientiane.

Bien oui, il faut que je borne aujourd'hui j'ai dit.

Avant de partir, le donne l'intégralité de mon argent à René, la somme n'est pas très élevé ( environ 12e), mais il ne m'aurait jamais fait de facture et il m'a sorti des problèmes avec un repas en prime.


Aller on roule !

Le vélo fait nettement moins de bruit.


Le paysage est toujours aussi beau avec les rizières et les cabanes sur pilotis.

Dans chaque petit village, les enfants font des grands coucou et envoient des "Hello" jusqu'à essoufflement.


Là un petit troupeau de buffle d'eau est sur le chemin. Il y 5 individus.

L'un d'eux est un peu excité, voir carrément énervé, car il charge les autres.

Ça envoie des coups de tête, ça se poursuit sur la route et dans les bordures de champs.

Bon j'ai pas envie de traverser maintenant.

La bête fait bien 500kg et il me regarde le museau en l'air.

S'il te plaît, ne me charge pas !

J'attends plusieurs minutes qu'il se calme où du moins qu'il s'écarte de la route.

Ça y est enfin je me sens en sécurité pour le dépasser...


La journée se poursuit jusqu'au moment du bivouac.

Ha! J'oubliais, comme hier je me suis fait arrêter pour siroté de la bière en plein milieu de journée ! Les pauvres gars étaient littéralement arraché, je ne suis pas resté longtemps, l'ambiance ne me plaisait pas .

Je regarde pour un premier spot mais pas top, allons trouver un meilleur.

Je repère un chemin proche d'une rivière, si ça peut être comme hier soir c'est top.


J'arrive à l'endroit de la carte, il y a une barrière en bambou.

Je décide d'ouvrir la barrière pour arriver dans le champ, le chemin sur lequel je suis ne proposant aucune solution pour bivouacer.

Je fais un tour du champ, pas d'animaux, ça paraît safe.

Je vais à la rivière mais elle n'est pas accessible. Pas de problème j'ai assez d'eau avec moi.


Il est temps de planter le campement, ha mince j'ai oublié de faire sécher la tente.

C'est détrempée et ça sent l'humidité.

J'essaie en vain de faire sécher avant de monter mais le soleil est déjà couché alors c'est inutile.

Aller on va se coucher dans ces conditions tampis.

La vue est top d'où je suis ça compense.