Le jour le plus long c'est aujourd'hui, allons voir ça.


Je quitte mon spot de bivouac vers 8h, la tente a mis du temps à sécher car le soleil est caché par la colline.


Priorité du matin, c'est de trouver de l'eau.

J'ai pas du tout apprécié les difficultés à en trouver hier que je ne souhaite pas revivre ça.


Je commence par refaire les 5km de la fin d'hier afin de retrouver l'itinéraire.

Je pensais retomber sur mon robinet mais je rattrape la trace avant d'être revenu sur lui.

Le soleil est déjà puissant pour un matin, je ne perds pas plus de temps à y retourner j'en trouverai sur la route.


J'en trouverai à la station service à la sortie de la ville, comme d'habitude.


Mon itinéraire m'embarque vers un aéroport militaire, naturellement je ne peux pas passer.

Je dois changer de trajet.

A l'avenir il faudrait relire la trace et pas faire confiance totale en l'application de tracé.

Il voulait me faire éviter la portion de route rapide sur cette zone mais mon grand là je ne vais pas avoir le choix.


Je m'y insérer et j'avance normalement.

On arrive dans c'est pays où il y a la route principale utiliser par tous types de véhicules à moteur ou pas, tiré par les animaux, on y croise aussi des piétons ( mais plus rare).

Tu sors de là quand tu approches ta destination car la route secondaire en parallèle est toute défoncé et ça "roule"


J'avance et autour de moi ça prend de l'altitude.

Je suis dans la vallée et arrivera bientôt le moment de gravir ce massif.

C'est très boisé, ça sent une monté à l'ombre.


Je prends ma pause déjeuner à la cantine.

La patronne m'invite en cuisine pour me montrer ses plats, on se comprend avec quelques signes les yeux dans les yeux.


Malheureusement je n'ai pas d'internet. Je ne peux donner de nouvelles ni en recevoir.

Je pense que c'est foutu pour aujourd'hui car je pars dans le massif juste après.

Tampis.


Je suis quasiment au niveau de la mer et j'ai premier partie d'ascension pour passer un buton avant de m'attaquer au gros morceau qui me ferait monter à 1000m.

L'angle de la pente c'est du n'importe quoi !

Les ingénieurs civils ont tiré tout droit dans la pente. Certainement pour gagner du temps et de l'argent mais c'est impossible à rouler.

Toute les vitesses à gauche, je progresse à 4km/h et j'ai du mal à tourner les pédales.

La pente s'accentue encore.

J'en peux plus je mets pied à terre.

Et pas tout le pied, le pourcentage et si élevé que mes talons ne touchent pas le sol pour pousser le vélo.

À ce moment un camion chargé me dépasse.

Ça vitesse est si faible que j'aurais pu conversé avec le chauffeur sans difficulté.

Il est 14h30, il fait une chaleur de boeuf, j'ai les mollets qui sont congestionnés, c'est le moment le plus difficile du voyage.


Je suis content quand ça s'arrête...


Je remonte en selle, de l'autre côté le pente est identique. Je retiens mon vélo qui se fait emporter par la gravité.

Si la suite est du même acabit ça promet.


J'arrive au dernier village avant de m'enfoncer dans le massif.

C'est le moment de prendre des vivres et de l'eau.

À la supérette je m'offre même une glace et un coca.

Je prends un peu de confort émotionnel.

Il n'y a pas d'eau dans le village. Toute les fontaines sont coupées.

Je pense qu'il y a une des inondations ressèment car il y a des tas de boue un peu partout.

Prudence pour le lieux de bivouac de ce soir.


Ma carte n'indique aucune source dans la montée, j'ai 2l sur moi ça peut se gérer.

Deuxième jour de suite où je m'inquiète pour l'eau, ça use mon moral.


J'attaque l'ascension, pour moi il n'y a qu'un endroit possible dans la montagne car vu les courbes de niveau il n'y aura pas replat là dedans.

Sinon il faudra passer la montagne et atteindre le village d'après.


Après quelques virage, je vois les villageois remplir des jerricans d'eau. Impeccable je fais pareil.

Je suis à 66%!

La montée n'est pas un jeu d'enfant.

J'avance doucement.

Je peste contre ces ingénieur civil qui n'ont certainement jamais fait de vélo pour faire des routes si raide.

J'arrive où j'imaginais dormir, au niveau d'une retenue d'eau.

Aller là, dernier le bosquet c'est petit mais j'ai assez de place.


Je fais ma toilette, manger et dans le duvet.

Je lis tranquille et j'étends du bruit dehors.

Je dis dehors mais je suis dehors également.

Un chien ? Ou un sanglier car j'ai vu un panneau dans le village ?

J'ai suivi les conseils que j'ai reçu, toute ma bouffe et suspendues à un arbre quelques mètres plus loin.


Il fait des tours et des tours.

Puis, schracheee le sac plastique!

Voilà il va passer la nuit à tourner autour de la tente et à manger ma bouffe.

Moi je ne dors que d'un œil avec le couteau pré à l'emploi s'il faut que je me défendre.


On peut se demander se qu'il m'a pris de me mettre dans une situation pareille....